Menu
Libération

En multipliant les profits par deux, Facebook affole les compteurs

publié le 28 janvier 2016 à 19h51

Douze ans d’âge, plus de 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires tous les trois mois et une marge bénéficiaire qui dépasse 25 %, à 1,56 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros). Quand on aligne ces chiffres, on comprend mieux pourquoi Facebook a explosé les compteurs à l’ouverture de Wall Street, jeudi. Annoncés mercredi soir, les résultats du leader des réseaux sociaux ne sont pas bons : ils dépassent les projections les plus folles des analystes et font du F des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) la valeur techno la plus convoitée du moment. Facebook, qui revendiquait 1,59 milliard d’utilisateurs fin décembre, contre 1,55 milliard trois mois plus tôt, a vu son chiffre d’affaires grimper de 52 % au quatrième trimestre. Ses profits ont plus que doublé en un an.

Cet incroyable succès d’une entreprise que l’on a longtemps dit fragile et trop dépendante de la publicité - elle le reste -, et qui avait connu de sérieux déboires après son introduction au Nasdaq en mai 2012, peut se résumer à un mot : mobile. Un usage du réseau devenu la norme et auquel Facebook a su s’adapter : sur 1,56 milliard d’humains qui consultent leur compte au moins une fois par mois, 1,44 d’entre eux le font via smartphone ou tablette. Les publicités sur terminaux portables ont représenté 80 % des recettes de Facebook au quatrième trimestre 2015, contre 69 % un an plus tôt. Facebook en a profité pour annoncer que la «monétisation» d’autres services est désormais sur les rails.

Cette croissance folle contraste avec les difficultés plus ou moins grandes des autres réseaux : Twitter reste incapable de dégager des profits, le réseau local Yelp a perdu 60 % en Bourse depuis un an et le réseau professionnel LinkedIn, plus de 15 %. Elle donne surtout les moyens à Facebook de poursuivre sa diversification.