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Libération

Un parc éolien citoyen, en loire-Atlantique, suffisant pour alimenter 8 000 foyers

publié le 31 janvier 2016 à 19h41

Depuis novembre, quatre éoliennes élancent leurs pales à 145 mètres de haut dans le ciel des communes de Séverac et de Guenrouët, en Loire-Atlantique. En phase de test, elles n'attendent plus que leur inauguration officielle, le 7 mai. Chaque année, elles produiront 18 000 MWh, de quoi alimenter plus de 8 000 foyers (hors chauffage) et éviter d'émettre 3 000 tonnes d'équivalent CO2. Leur originalité ? Elles ont été financées par des particuliers et des collectivités territoriales, qui assureront aussi leur exploitation via la société Isac-Watts. La même recette qu'à Béganne (Morbihan), où est né en 2014 le premier parc éolien citoyen de France. Les deux parcs jumeaux, grâce auxquels huit postes salariés ont déjà été créés, sont d'ailleurs portés par la même association, Eoliennes en pays de Vilaine, lancée en 2003. «Ses fondateurs ont aussi contribué à la création d'Energie partagée, car il était difficile à l'époque de trouver assez de fonds propres pour convaincre les banques de prêter», raconte Claudette Lacombe, la présidente d'Isac-Watts. Concrètement, Energie partagée a investi en actions pour environ 500 000 euros - près d'un tiers des fonds propres - dans ce projet de 11 millions d'euros, aux côtés de membres fondateurs et de 38 clubs d'investisseurs. Le conseil général de Loire-Atlantique et un prêt de la Banque publique d'investissement ont bouclé le reste du budget. Les éoliennes d'Isac-Watts suscitent-elles l'hostilité des riverains ? «Une ou deux personnes nous ont dit que leur vue les gêne, admet Claudette Lacombe. On ne peut pas dire que le projet a suscité l'engagement de la population locale, il s'agit plutôt d'un engagement militant de la part de citoyens répartis sur tout le territoire.»