C'est Nicolas Sarkozy qui, en avril 2011, a porté sur les fonts baptismaux le Conseil national du numérique, composé (à parité) de 30 membres bénévoles. Il avait vocation à être consulté par l'exécutif ou à s'exprimer sur «l'économie numérique en France». Son périmètre a été élargi fin 2012 à «l'impact du numérique sur la société et sur l'économie». Ces trois dernières années, il a rendu près d'une vingtaine d'avis, de rapports et de notes : sur la fiscalité, le numérique à l'école ou, tout récemment, le travail et l'emploi. Son rapport «ambition numérique», issu de cinq mois de consultation, a servi de base au projet de loi «pour une République numérique», en discussion au Parlement. Le CNNum s'est aussi opposé au blocage sans juge de sites web inscrit dans la loi antiterroriste de novembre 2014. Et il s'est alarmé de plusieurs aspects de la loi sur le renseignement, notamment des finalités très larges du texte, et surtout des dispositifs de surveillance algorithmique (les fameuses «boîtes noires»).
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