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Libération
Le portrait

Maïtena Biraben, débordante

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Rencontre à domicile avec l’expansive présentatrice du «Grand Journal», tête de pont du Canal+ de l’ère Bolloré.
Maitena Biraben dans les coulisses du studio du Grand Journal de Canal +. (Photo Roberton Franckenberg pour Libération)
publié le 16 février 2016 à 17h51

Elle marche pieds nus sur le parquet, dans le soleil d’hiver. L’animatrice de Canal +, qui vit des débuts tourmentés à la présentation du Grand Journal, est comme on l’imaginait : accueillante, expansive, démonstrative, sans apprêt mais avec affects. Il n’y a aucune surprise, ce qui ne veut pas dire que c’est une déception.

Carrière(s). Surmontée d'une antenne râteau, la maison en meulière est perchée sur les coteaux, dans une bonne banlieue parisienne. Maïtena Biraben habite Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, depuis longtemps. Avant c'était en contrebas, plus petit, moins spacieux, ce qui ne l'avait pas empêché d'y convier François Hollande par SMS pour un dîner avec de «vrais gens». Maintenant, son logis surplombe des jardins en espalier qui jamais ne seront squattés par la promotion immobilière. La vue est dégagée car en dessous, des carrières ont creusé leurs galeries calcaires. On évitera les comparaisons abusives avec les carrières télés, ascensions bâties sur du vide et montées en crème fouettée. D'autant que Maïtena Biraben, qui n'a aucune garantie d'avenir, ne semble pas craindre l'adversité, ni se laisser déstabiliser par les revers d'audience. Yves Camdeborde, cuisinier et ami, relativise : «Elle a le dos large, mais on ne la ménage pas et c'est parfois dur à vivre.» Un observateur du secteur : «Pour moi, elle ne joue pas en première division car elle est trop clivante. Mais elle est courageuse, gaillarde, valeureuse.»

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