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Pourquoi 1 284 planètes sont-elles apparues ?

Des exoplanètes à la pelle, vue d'artiste. (Image ESO. Kornmesser. CC BY)
Publié le 11/05/2016 à 20h01

Jusqu'à mercredi, on pouvait dire que 2 000 exoplanètes environ étaient connues de l'être humain. Depuis mercredi, le compteur en affiche plus de 3 000… On pourrait croire à un bug des logiciels qui archivent ces découvertes, mais l'information est confirmée par la Nasa : 1 284 candidates au titre de «planète extrasolaire» ont bien vu approuver leur dossier d'un seul coup. Une nouvelle technique permet en effet de les valider par lot, et non plus individuellement.

Depuis 2009, détecter les exoplanètes est le job du télescope spatial Kepler. Il utilise la «méthode des transits» : il observe les étoiles et mesure leur luminosité. Si elle baisse très légèrement à intervalles réguliers, c'est peut-être qu'une planète est en orbite et masque une petite portion de sa surface à chaque révolution. Kepler garde l'œil braqué sur environ 150 000 étoiles. Après plusieurs baisses d'éclat, un dossier est constitué et il faut procéder à la phase de vérification, pour éliminer les faux positifs. L'équipe de Kepler peut croiser les résultats avec une autre méthode de détection des exoplanètes. Mais les astronomes sont en train de changer de stratégie. Grâce à une analyse statistique, ils peuvent désormais valider les candidatures par lots entiers selon leur «probabilité de planétitude» ( planet-hood probability, dit la Nasa). C'est le chercheur Timothy Morton, de l'université de Princeton aux Etats-Unis, qui a mis au point le calcul de ce pourcentage attribué à chaque candidate.

Parmi les 1 284 exoplanètes, une grande majorité a une taille inférieure à Neptune. Neuf d'entre elles peuvent être considérées comme des «super-Terres» car elles ne sont pas plus de deux fois plus grandes que notre globe et orbitent dans la zone habitable de leur étoile, ni trop proche ni trop loin, dans des conditions favorables à l'apparition de la vie.