Le fondateur de WikiLeaks, l'Australien Julian Assange, reclus depuis quatre ans à l'ambassade d'Equateur à Londres, a accusé mardi François Hollande, en visioconférence sur iTélé, d'être «une escroquerie comme de nombreux politiciens». La France a rejeté en juillet 2015 une demande d'asile du fondateur de WikiLeaks, qui avait présenté sa requête dans une lettre ouverte publiée par le Monde. «A cette époque, j'ai révélé comment les trois derniers présidents français faisaient l'objet d'écoutes de la part des Etats-Unis», a-t-il expliqué. Cet espionnage a visé, au moins de 2006 à 2012, François Hollande et ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, d'après des documents de WikiLeaks publiés par Libération et Mediapart. «On aurait pu penser que le Président allait aider les lanceurs d'alerte», mais l'Elysée, dit-il, «ne voulait pas heurter les Etats-Unis». L'Australien critique aussi l'état d'urgence décrété en France après les attentats du 13 Novembre.
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