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Interview

Inondations : «Les entreprises d’assurances sont à même de faire face à leurs engagements»

Questions à Arnaud Chneiweiss, délégué général de l’Association française de l’assurance.

Longjumeau, le 2 juin 2016. Inondation dans le centre de Longjumeau dans l'Essonne. (Photo Albert Facelly pour Libération)
Publié le 02/06/2016 à 19h10

Arnaud Chneiweiss est le délégué général de l'Association française de l'assurance. Cette dernière a été créée en juillet 2007 de «la volonté commune de la Fédération française des sociétés d'assurances et du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance de garantir la représentativité du secteur de l'assurance».

En plus des populations impactées, ces inondations sont-elles aussi une catastrophe pour les compagnies d’assurances?

La réponse est non. Car les entreprises d’assurances sont solides. Et elles sont totalement à même de faire face à leurs engagements vis-à-vis de leurs sociétaires. Notre matière première, notre métier, c’est le risque, et nous seront aux côtés de nos assurés. C’est notre raison d’être.

Qu’est ce que la classification de ces inondations en catastrophe naturelle change pour les assurés mais aussi pour les compagnies d’assurances?

Elle racourcit les délais d’indemnisation des assurés. L’indemnisation doit intervenir dans un délai de trois mois à compter de la publication au Journal officiel de l’arrêté de catastrophe naturelle.

La classification en catastrophe naturelle exonère-t-elle les assurés du versement d’une franchise?

Non. Il y a toujours une franchise.

Faut-il s’attendre à une hausse des cotisations des assurés pour les années futures?

Il est actuellement impossible de répondre à cette question. Tout dépendra de l’ampleur de la catastrophe naturelle qui est en cours. A l’heure actuelle, il n’y a pas de raison de le penser, mais soyons prudents et attendons de voir comment les choses évoluent.

Ces derniers années, avez-vous constaté une augmentation des sinistres liés aux événements naturels?

Oui, mais pas sur les inondations. A l’occasion de la COP21, nous avons réalisé une étude avec des climatologues sur les vingt dernières années et les vingt prochaines. Dans les vingt dernières années, la plus grande catastrophe naturelle en France est la tempête de décembre 1999. L’autre événement qui a coûté cher aux compagnies d’assurance est le développement de la sécheresse. Et sur les vingt prochaines années, les principaux risques identifiés sont la sécheresse et la submersion marine. Même s’il existe, et ce que nous vivons en ce moment en est la preuve, les inondations n’ont pas été le principal risque dans le passé. Et elles ne devraient pas l’être davantage dans l’avenir.