On peut détester Facebook pour les milliards de dollars qu'il engrange en vendant sans vergogne la vie privée de ses membres, mais on ne peut plus le tuer : le monstre est trop gros. Tous les preux chevaliers qui ont essayé s'y sont cassé les dents. Ello, qui a fait fantasmer la presse high-tech en 2014 pour son absence de pub et son respect de la vie privée, est redevenu en un temps record un site moche en noir et blanc pour hipsters créatifs. Path, qui levait 30 millions de dollars (26,4 millions d'euros) en 2012, faisait miroiter le partage de «pensées» et de photos en privé par défaut dans un cercle de 150 amis maximum. Veni, vidi, reparti. Quant à Mindie, l'appli où l'on ajoutait de la musique sur de courtes vidéos en mode Vine, on rigole bien aujourd'hui en se rappelant que ses fondateurs français voulaient lancer «le prochain YouTube». Quitte à exciter tous les investisseurs de la planète et disparaître en l'espace de trois mois, autant que l'idée nous fasse marrer : on ne garde une pensée émue que pour Yo, dont la seule fonctionnalité consistait à envoyer aux contacts une notification sonore qui faisait… «yo».
Et aussi : Pair, l'appli dédiée aux couples, Whisper, où l'on échangeait des «secrets», Peach et ses «mots magiques»…