Le cimetière des réseaux sociaux n’est pas bien grand. Les services officiellement fermés ne sont en effet pas nombreux. Le plus marquant a sans doute été Orkut, réseau lancé en 2004. Propriété de Google, il a réussi à concurrencer Facebook jusqu’en 2012, mais uniquement au Brésil. En 2014, couic, Google décide d’arrêter les frais. La plus grande des ironies de l’économie numérique est d’ailleurs sans doute l’incapacité récurrente du géant du Web à s’imposer dans le secteur. Google +, Wave, Buzz, autant de tentatives avortées pour se faire une place sous le soleil du social. Bonne chance aux derniers-nés : Spaces et Allo.
Si le cimetière est un peu vide, c'est que beaucoup de réseaux sociaux ressemblent au Dr Malcolm Crowe, campé par Bruce Willis dans le Sixième sens : ils sont morts, mais ce sont les seuls à ne pas le savoir. Ainsi MySpace («merci pour l'ajout», vous vous souvenez ?) continue à croire qu'il peut fédérer les artistes, Foursquare (des «check-in» pour devenir maire de son troquet, vous vous souvenez ?) s'imagine en nouveau Yelp, et Copains d'avant se souvient encore de l'époque où il était le premier réseau social en France. C'était en 2008.
Et aussi : Bebo (qui veut «swiper» comme Tinder), Friendster (un des rares au courant de sa propre mort)…