Avalanche de chiffres sur fond d’un ciel plus que jamais dégagé au salon aéronautique de Farnborough, le pendant britannique du Bourget qui a lieu en alternance une année sur deux avec la grande foire aéronautique française. Inauguré lundi 11 juillet par un David Cameron encore Premier ministre pour quelques heures et qui a rappelé que le secteur représentait 128 000 emplois et 31 milliards de livres (plus de 36 milliards d’euros) de revenus annuels outre-Manche, l’édition 2016 est à nouveau l’occasion d’un mano a mano entre les deux géants du secteur que sont l’européen Airbus et l’américain Boeing. Ils ont, tous deux, revu leurs prévisions à la hausse avec un marché en pleine croissance (jusqu’à 16 milliards de passagers attendus en 2050).
Du côté d’Airbus, on prévoit une hausse du trafic aérien de 4,5 % par an en moyenne jusqu’en 2035. Plus de 33 000 nouveaux avions devraient être vendus d’ici vingt ans pour un total de 5 200 milliards de dollars (4 600 milliards d’euros). A cela s’ajoute l’achat par la société américaine de location d’avions Air Lease Corporation (ALC) de trois longs-courriers et un moyen-courrier Airbus pour environ un milliard de dollars.
Cap sur l’Asie
Airbus compte également investir le marché chinois : «L'Asie-Pacifique est le moteur qui tire la croissance au cours des vingt prochaines années, a déclaré le directeur commercial d'Airbus, John Leahy. La Chine sera bientôt le plus grand marché de l'aviation.»
Boeing a, lui, annoncé la collaboration avec deux compagnies chinoises qui devrait lui rapporter 7 milliards d’euros. Xiamen Airlines a passé commande pour 30 avions 737 Max 200 qui seront destinés à des filiales low-cost. Donghai Airlines prévoit l’acquisition de 25 moyen-courriers et de cinq long-courriers.
L’avionneur américain affiche un carnet de commandes plus de 39 620 avions neufs d’ici vingt ans. Un marché qui représenterait 5 900 milliards de dollars, selon son étude de marché annuelle publiée pour la première fois lors du salon de Farnborough. Il devrait ainsi doubler sa flotte d’avions commerciaux d’ici vingt ans.