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Libération
Critique

Zéro déchet

publié le 11 août 2016 à 19h01

En 2008, trente ans après la création de la géniale saga animée Il était une fois… (d'abord l'homme, puis l'espace, la vie, etc.), Albert Barillé a voulu son ultime déclinaison plus politique. Estampillée développement durable, Il était une fois… notre Terre met en scène les mêmes personnages (Maestro, Pierrette, Nabot, etc.) mais pousse à la prise de conscience d'un public jeune et majoritairement occidental. Car pour son auteur, ce sont les enfants, héritiers d'une planète dont le programme brosse un portrait pessimiste, qui doivent être les acteurs du changement. Alors, qu'elle évoque la pauvreté en Casamance, la pêche abusive, l'épuisement des énergies fossiles, la condition des femmes dans le monde ou encore le réchauffement climatique, la série animée ne joue pas que sur la culpabilisation des petits Français qui regardent le programme sur la tablette des parents juste après avoir refusé de finir leur assiette et avant de laisser couler l'eau en se brossant les dents. Elle suggère des solutions aux problématiques abordées, des manières de consommer autrement, de partager et surtout, de s'ouvrir. Un programme pour enfants pédagogique ET engagé ? Certains trouveront forcément à s'en plaindre.