«Alstom, c’est Belfort et Belfort, c’est Alstom» : pour les habitants du Territoire, c’est une profession de foi. Il faut dire que l’histoire même d’Alstom est née en partie à Belfort. En 1879, au lendemain de la défaite face à la Prusse, la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) implante dans cette place forte une usine de locomotives à l’abri de l’empire allemand. Et c’est la fusion de la SACM et de la compagnie Thomson-Houston en 1928 qui donnera Alsthom (avec un «h»). L’industriel fait alors de son usine de Belfort, surnommée «la Traction», la tête de pont de ses activités ferroviaires : il y produira sa première locomotive diesel-électrique en 1939, et surtout la toute première motrice TGV (la fameuse «001») en 1972… 1 300 autres suivront. Alstom à Belfort, c’était 3 000 emplois au plus fort de l’activité. Aujourd’hui, la ville se bat pour sauver 450 salariés et cent trente-sept ans d’histoire.
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