Voilà qui a failli faire parler au Mondial de l'automobile (du 1er au 16 octobre à Paris): Apple se lancerait à la poursuite de Tesla au volant de McLaren ! C'est le Financial Times qui l'affirmait sur son site ce mercredi, détails à l'appui. Seulement voilà, le constructeur automobile britannique a formellement démenti dans la soirée toute velléité de se vendre à la firme à la pomme : «Nous pouvons confirmer que McLaren n'est pas en discussion avec Apple en ce qui concerne tout investissement potentiel», a déclaré à l'AFP un porte-parole de McLaren. Selon le quotidien de la City, Apple aurait engagé des discussions pour racheter la fameuse marque de sport automobile, connue pour son écurie de Formule 1 mais aussi pour ses «supercars» et autres voitures de luxe. McLaren serait valorisée entre 1 milliard et 1, 5 milliard de livres (1,2 et 1,7 milliard d'euros). Et Apple aurait étudié deux options : un rachat pur et simple ou un «investissement stratégique»…
Mais il faut être deux pour toper là, et apparemment l'homme d'affaires Ron Dennis, à qui appartient le groupe McLaren Technology, n'est pas vendeur de ses bolides. Fondée en 1963 par le pilote automobile néo-zélandais Bruce McLaren, l'entreprise McLaren n'est pourtant pas au mieux de sa forme financièrement : ses comptes sont dans le rouge – 22,6 millions de livres de pertes pour un chiffre d'affaires de 265 millions de livres – et cherche de l'argent frais depuis plusieurs mois. Ce vrai faux rachat de McLaren par Apple va en tout cas relancer les spéculations sur la volonté du fabricant de l'iPhone de s'inviter dans la course à la voiture du futur, toujours plus intelligente, connectée et autonome. Il y a quelques mois, la rumeur avait couru qu'Apple voulait s'offrir Tesla, la firme d'Elon Musk spécialisée dans les voitures électriques haut de gamme, agitant toute la Silicon Valley et le monde de l'automobile. Et de fait, le géant californien a lancé un projet top secret baptisé «Titan» visant à développer ses propres «iCar». Mais selon le New York Times, le PDG d'Apple Tim Cook aurait finalement renoncé à lancer sa propre voiture autonome car on ne s'improvise pas constructeur automobile, même quand on s'appelle Apple.
F1 et moteurs électriques
Le rachat de McLaren aurait permis à Apple de mettre la main sur un grand nom de l'automobile dont les véhicules sont associés au luxe et à la technologie et dont l'image peut rivaliser avec celle Tesla, le plus branché des constructeurs du moment. Apple aurait trouvé aussi chez McLaren la crème des ingénieurs automobiles et un savoir-faire hérité de cinquante ans de Formule 1. L'écurie britannique développe par ailleurs des moteurs électriques de course destinés à la Formule E. Alors la firme de Cupertino va-t-elle chercher une autre cible pour se lancer à la poursuite de Tesla, pionnier des bolides électriques et aujourd'hui en tête de la course à la voiture autonome (malgré quelques obstacles récents sur sa route) ? Les paris sont ouverts.