C’est bien beau, un casque de réalité virtuelle, mais sans rien à faire tourner dessus, cela fait un peu cher la déco futuriste. Heureusement, de nombreuses applications sont déjà disponibles, la plupart en téléchargement. La force d’un constructeur dans le secteur du jeu vidéo, c’est en effet de savoir proposer le jour même de la sortie un embryon de catalogue qui permet au moins d’évaluer le potentiel de l’objet. Différentes destinations, et différents avatars pour l’utilisateur. Qui suis-je dans la réalité virtuelle version Playstation ?
Je suis un plongeur
C'est la première étape, presque obligatoire, du voyage : une descente contemplative au fond des mers. L'expérience s'appelle Ocean Descent et c'est la plus marquante parmi les cinq proposées dans VR Worlds (30 euros). On se retrouve à l'intérieur d'une cage de plongée qui va petit à petit nous faire découvrir la magie des profondeurs. Dès les premières secondes, on comprend le principe même de la présence. Nous ne sommes plus debout dans notre salon avec un truc bizarre sur le nez, nous sommes sous l'eau, entouré de poissons et de tortues. Les plus courageux prendront évidemment l'option «rencontre avec un requin» qui permet de comprendre très vite le potentiel de cette immersion en termes de montée d'adrénaline. Ocean Descent c'est, toutes proportions gardées, l'équivalent de Wii Tennis il y a quelques années : l'application qu'on lancera à chaque fois que l'on voudra faire découvrir la VR à un invité de passage.
Je suis Batman
Debout, sur la corniche d'un gratte-ciel, je contemple Gotham City. C'est vertigineux. Et ce n'est que le début de Batman Arkham VR, expérience courte mais intense (un peu plus d'une heure) qui permet de se retrouver dans la peau de Bruce Wayne. Le studio Rocksteady, déjà à l'origine de la série de jeux vidéo Batman Arkham, montre qu'il a compris les possibilités de la VR mais aussi ses limites. Pas de séance de kung-fu contre le Joker donc, puisqu'il s'agit ici surtout d'observation depuis un point fixe et de puzzles qui vont permettre d'arriver jusqu'à la conclusion (brillante) du récit.
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Je suis un pilote
Les meilleures expériences de VR sont celles où l'on peut adopter la même position physique que son avatar. Et pour le coup, la position assise d'un pilote est particulièrement pratique. On peut s'essayer à la voiture de course avec Driveclub VR (40 euros), mais c'est quand même plus emballant d'opter directement pour le vaisseau spatial. Eve : Valkyrie (60 euros), du studio islandais CCP (Eve Online) ne propose que ça, mais il le fait très bien. On se retrouve dans le cockpit d'un chasseur et c'est parti pour des combats épiques contre d'autres joueurs. On slalome entre les astéroïdes tout en ne quittant jamais ses adversaires du regard. Grisant.
Je suis un spectateur
L'intérêt de posséder un tel casque, c'est aussi de pouvoir explorer la production audiovisuelle en VR ou à 360 degrés. On a ainsi accès à tout ce qui existe sur YouTube, et à d'autres catalogues, gratuits ou non (LittlStar, Within, Vrideo). Mais s'il fallait ne retenir qu'une seule œuvre, ce serait Allumette, magnifique revisite du conte d'Andersen.
Je suis tant d’autres choses
Dans Eagle Flight, d'Ubisoft, prévu pour début novembre (40 euros), on pourra aussi incarner un aigle survolant Paris. Dans Resident Evil VII (65 euros, début 2017), il faudra survivre à la présence de menaçantes créatures. On aimerait promettre d'en reparler, mais la frayeur version VR, on n'est pas complètement sûr d'être prêt.