Qui se cache derrière la cyberattaque qui a visé vendredi l'entreprise américaine Dyn, un gros fournisseur de service DNS (soit le système de noms de domaine sur Internet), et paralysé plusieurs grands sites web dont Twitter, Amazon et Airbnb ? On ne le sait toujours pas, mais d'après le directeur du renseignement national des Etats-Unis, James Clapper, les premières estimations des enquêteurs ne s'orientent pas pour l'instant vers une agression venue d'un autre pays. Interrogé mardi lors d'une conférence au Council on Foreign Relations, un think tank basé à New York, sur la possibilité que l'attaque provienne d'un acteur «non étatique», James Clapper a répondu qu'«il semble que ce soit le cas», sans pour autant vouloir «conclure de manière définitive».

Cette avancée dans l'enquête n'est pas forcément rassurante : comme l'expliquait samedi à Libération l'ingénieur réseaux Stéphane Bortzmeyer, Dyn est une grosse entreprise, qui a les moyens de se défendre contre des attaques par déni de service, et le fait que l'opération ait réussi indique que l'attaquant dispose de moyens considérables.