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En marche

La croissance n’a que légèrement rebondi au troisième trimestre

La croissance du PIB au 3e trimestre 2016 (BIG)
Par AFP
Publié le 28/10/2016 à 9h12, mis à jour le 28/10/2016 à 14h49

Une remise en marche, à défaut d’un rebond spectaculaire : l’économie française est repartie de l’avant au troisième trimestre, notamment dans le secteur des services, à un niveau toutefois insuffisant pour combler le retard pris au printemps. Selon une première estimation publiée vendredi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,2% entre juillet et septembre.

Ce chiffre, conforme aux dernières prévisions publiées par l’institut statistique, évite à la France d’entrer en récession après le repli aussi brutal qu’inattendu de l’activité économique au deuxième trimestre (-0,1%). Il reste néanmoins décevant au vu de la croissance du premier trimestre (0,6%, chiffre révisé à la baisse de 0,1 point) mais aussi de l’objectif du gouvernement, fixé à 1,5% cette année.

La France est «sur un sentier de croissance, même si elle est encore trop faible», a réagi le président, François Hollande. Le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a quant à lui reconnu que l'objectif officiel de 1,5% de croissance cette année serait désormais «difficile» à atteindre.

Ce résultat ne remet toutefois pas en cause «la dynamique de reprise» et «ne change rien sur le front du chômage, qui baisse nettement, comme sur le front du déficit, qui recule et atteindra les objectifs fixés», a toutefois assuré le ministre.

«Des événements ponctuels»

La reprise a été entravée au deuxième trimestre par une série de facteurs exogènes, comme les intempéries ou le mouvement de grève contre la loi Travail, qui aurait coûté, selon l'Insee, 0,1 point de croissance à la France. «Ce sont des événements ponctuels dont on peut dire et espérer qu'ils ne se reproduiront pas», a commenté Michel Sapin sur RTL, disant vouloir voir «le verre à moitié plein» dans les résultats du troisième trimestre.

Selon l’Insee, l’investissement des ménages a ainsi progressé lors du dernier trimestre (+0,8% après +0,4%), tandis que les exportations ont retrouvé un peu d’élan (+0,6% après +0,2%). Ces aspects encourageants sont néanmoins contre-balancés par des facteurs négatifs, comme le nouveau recul de l’investissement des entreprises (-0,3%) et la stagnation de la consommation des ménages (biens et services confondus).

Le commerce extérieur, talon d’Achille de l’économie française, a pour sa part de nouveau pesé sur l’activité, en raison d’une forte hausse des importations (+2,2% après −1,7%).

Selon l’Insee, l’acquis de croissance pour 2016 - autrement dit la progression annuelle du PIB en cas de croissance nulle au dernier trimestre - était de 1,1% à la fin du mois de septembre.