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«Carnets de sciences», les chercheurs passent en revue

Le CNRS lance un très joli semestriel qui revient sur l'actualité scientifique pour le grand public.
publié le 4 novembre 2016 à 15h52

Un nouveau magazine de sciences, c'est chouette. Un magnifique nouveau magazine de sciences, c'est carrément réjouissant. Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) lance cette semaine le premier numéro de Carnets de science, une somme semestrielle de 195 pages à destination du grand public qui se range dans la famille des mooks – ce format récent entre magazine et book, qu'on achète en librairie.

En couverture, un joli dessin de système planétaire annonce un article sur la quête des exoplanètes, sujet populaire s'il en est, à l'heure où l'on découvre de nouvelles planètes par pelletées entières. Mais c'est surtout le long récit qui revient sur la découverte des ondes gravitationnelles en septembre 2015 qui est le bienvenu côté astronomie : non seulement pour réviser ce qu'est exactement une onde gravitationnelle (des vibrations de l'espace-temps causées, ici, par la collision de trous noirs), mais aussi pour replacer l'événement dans son contexte historique. On le revit avec les chercheurs qui travaillaient sur le détecteur américain «Ligo» quand ils ont vu apparaître le signal inespéré sur l'écran de leur ordinateur, un peu comme dans Contact : ça se lit comme un roman.

Le gros dossier de ces premiers Carnets de science raconte le «siècle du vivant», avec la méthode magique CRISPR-Cas9, permettant de remplacer des bouts de gènes, ou bien le débat qui remet en cause la classification des espèces, et notamment des micro-organismes. Mais la revue ne traite pas que des sciences «dures», et sa jolie maquette permet d'apprécier par exemple un entretien sur les liens sociaux que nouent les humains avec les robots, un reportage dans la jungle amazonienne sous forme de carnet de bord pour une étude géographique… Autant de sujets qu'il est agréable de découvrir sous la plume ou dans la bouche des chercheurs eux-mêmes.