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i-Télé : «Un projet éditorial ne peut se développer sans l’adhésion de sa rédaction»

Plusieurs sociétés des journalistes de différentes rédactions, dont celle de «Libération», apportent à nouveau leur soutien aux salariés d'i-Télé, qui ont reconduit lundi leur grève pour une 22e journée consécutive.
Lors de la manifestation de soutien à i-Télé, au 3e jour de grève, devant les locaux de la chaîne, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), mercredi 19 octobre. (Photo Philippe Lopez. AFP)
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publié le 7 novembre 2016 à 14h10

Un conflit inédit oppose les journalistes de la chaîne i-Télé et leur direction depuis trois semaines. Un conflit inédit car il ne porte pas seulement sur des questions économiques et sociales, mais sur ce qui fonde la crédibilité du travail des journalistes : leur indépendance.

Nous, signataires de ce texte, dénoncerons toujours les défaites de l’Information face aux intérêts des actionnaires qui investissent dans les entreprises de média. A ce titre, la crise que traverse la rédaction d’i-Télé est exemplaire et nous regrettons la manière dont les responsables de Canal+ jouent la montre en espérant faire céder la rédaction d’i-Télé sans jamais avoir tenté de créer les conditions d’un dialogue sur le projet éditorial contesté par les grévistes.

Nous, signataires de ce texte, demandons aux pouvoirs publics, au CSA, à la direction d’i-Télé et aux actionnaires de la chaîne d’accepter qu’une entreprise de presse et qu’un projet éditorial ne peuvent se développer sans l’adhésion de sa rédaction, de créer les conditions d’un dialogue et de trouver rapidement une issue à cette crise beaucoup trop longue pour les journalistes de la chaîne, ses téléspectateurs et toute la profession.

Sociétés des journalistes des médias signataires : AFP, RTL, BFMTV, France 2, France 24, Franceinfo.fr, Libération, le Monde, l'Humanité, le Parisien - Aujourd'hui en France, Sud-Ouest, Sud Presse Océan, RFI, France Inter