Le Black Friday (vendredi noir), qui propose vingt-quatre heures de rabais monstrueux sur tout ce qui s’achète, est une invention américaine créée pour relancer la consommation en novembre, au lendemain de Thanksgiving. Alors que le client, mal remis des agapes, avait tendance à verrouiller son porte-monnaie en vue d’un décembre qui s’annonçait ruineux, les commerçants américains eurent l’idée, en 1932, de faire de ce jour celui du début des achats de Noël. Rabais à l’appui.
Idée périlleuse: on peut contempler le résultat dans un best of vidéo (plus de quatre millions de vues) où l'on observe comment les clients, assez loin de l'ambiance Jingle Bells, deviennent fous. Mal élevés en tout cas. Des vidéos comme celles-ci, le web en regorge. Et si l'on demande des images liées au Black Friday sur un moteur de recherche, on trouve d'abord: BF «violence», «accidents» et «fight» (bagarres). Entre 2006 et 2014, la journée des super-soldes a fait 7 morts et 98 blessés, dont certains piétinés. Le montant des rabais est une information que le moteur de recherche fournit dans un deuxième temps.
La castagne en moins
La France n'en est pas là mais le concept commence à prendre, la castagne en moins. Comme l'écrit le magazine professionnel LSA, «le Black Friday s'ancre petit à petit dans les habitudes des consommateurs français». Pas au point de claquer 1,1 milliard de livres (1,23 millions d'euros) comme le font les Britanniques. Seulement 632 millions l'an dernier. Davantage que les magasins physiques, c'est le commerce en ligne qui met désormais la gomme, Amazon et Cdiscount en tête, avec le Cyber Monday, élargi en Cyber Week-end.