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Christophe Sirugue : «Le gouvernement montre qu’il tient ses engagements pour pérenniser le site Alstom de Belfort et défendre le savoir-faire et l’expertise de l’industrie ferroviaire française.»

Christophe Sirugue, secrétaire d'Etat à l'industrie
publié le 28 novembre 2016 à 20h26

Deux mois après le sauvetage de l'usine de Belfort, le gouvernement garde un œil ouvert, et le bon, pour vérifier que la direction d'Alstom respectera son engagement d'investir 70 millions d'euros en échange d'une rafale de commandes publiques - 17 TGV, 30 trains d'équilibre du territoire (les ex-Intercité) - afin de maintenir l'emploi des 480 salariés sur le site. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, a ainsi convoqué lundi à Bercy le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge pour faire le point. Bilan des courses : tout le monde semble vouloir tenir parole. Alstom a confirmé une enveloppe de 5 millions d'euros pour développer une activité de maintenance et de 30 millions pour développer et produire «une nouvelle gamme de locomotives» hybrides électrique-diesel, en plus des 30 millions déjà prévus pour concevoir le «TGV du futur». En échange de quoi, l'Etat commandera bien en janvier 15 TGV qui rouleront à 200 km/h sur la ligne Bordeaux-Marseille. Et la SNCF validera le 16 décembre l'achat de 6 TGV pour le Paris-Turin et de 20 locomotives de fret. Bon deal pour Alstom qui va engranger 700 millions d'euros. Mais pour Sirugue, l'essentiel est que Belfort soit sauvé : «Souvenez-vous d'où nous partions le 4 octobre, l'usine devait fermer.»