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Libération
Critique

L’are de rien

Publié le 05/12/2016 à 18h06

Chaque année, 60 000 hectares de terres disparaissent sous le béton. Cette expansion galopante n’est pas sans conséquences sur notre écosystème direct puisqu’on bétonne parfois ce qui servait de rempart lors de fortes crues par exemple. Ponctué de virgules visuelles pour nous faire prendre conscience du problème, ce film édifiant de Nicolas Vescovacci explique à travers plusieurs cas comment on parvient à construire à outrance. Et comment on peut le faire à moindre coût par un simple arrangement entre amis. Direction Saint-Jean-de-Braye, non loin d’Orléans, où Décathlon veut implanter un village à son nom. Avec 240 emplois à la clé selon les élus locaux. Le problème, pour les opposants au projet, c’est que les terres vendues à l’enseigne étaient à la base non constructibles, donc pas chères. Et hop, une fois achetées, elles deviennent constructibles. Il suffit pour cela de changer le plan local d’urbanisme. Et en plus c’est légal. Le film s’intéresse également à la proximité entre la mairie de Lyon et l’OL qui a rendu possible la construction du Grand Stade. Avec au passage l’aménagement du tramway : 70 millions d’euros pour 600 mètres de ligne qui ne fonctionne que 35 jours par an.