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i-Télé : la rédaction trop réduite pour assurer l'antenne pendant les fêtes

Faute d'effectifs après le départ de plus de 90 salariés, le direct sera remplacé par des rediffusions tout le week-end sur la chaîne d’info en continu de Canal+.
Manifestation des salariés d' I-Télé, à Boulogne-Billancourt, le 4 novembre 2016. (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
par AFP
publié le 24 décembre 2016 à 13h12

Faute d'effectifs suffisants après le départ de plus de 90 salariés, la chaîne d'information i-Télé ne pourra pas assurer le direct ce week-end de Noël, ni le week-end suivant, selon une information du site Les Jours confirmée par le groupe Canal+.

Les candidats au départ avaient jusqu’à vendredi pour bénéficier du plan proposé par la direction après la grève de 31 jours qui a paralysé la chaîne en octobre et novembre.

94 départs

Selon le dernier décompte du compte Twitter des grévistes d'i-Télé vendredi, 94 salariés ont officialisé leur départ dans une rédaction qui comptait 120 journalistes avant la grève. La direction n’a pas fourni de chiffres précis.

Face à cette saignée, la chaîne a confirmé qu’elle ne serait pas en mesure d’assurer le direct samedi 24 et dimanche 25, et probablement pas le week-end du Nouvel An, et elle passera des rediffusions.

Parmi les dernières annonces de départ, la journaliste politique Camille Langlade a annoncé sur Twitter qu'elle partait pour BFMTV. Si les annonces de départ ont été nombreuses, les annonces d'embauches l'ont été bien moins, selon Les Jours qui affirme que moins d'une dizaine d'embauches ont eu lieu depuis le début de la crise.

Rare concession

La semaine dernière, la chaîne d’info annonçait la nomination de l’un de ses anciens cadres, le journaliste Thomas Bauder, en tant que directeur délégué à l’information. Cette nomination était l’une des rares concessions accordées par la direction à l’issue de la grève. Le directeur de la chaîne Serge Nedjar, proche du patron de Canal+ Vincent Bolloré, s’était engagé auprès du CSA à remplacer d’ici la fin de l’année tous les partants, point sur lequel le régulateur avait dit qu’il serait vigilant.

Le CSA attendait également la mise en place d'un comité éthique, annoncé par la chaîne mardi mais dont la composition (deux des trois membres appartiennent au comité d'éthique de Canal+) n'a pas convaincu le régulateur. Le CSA, qui avait reproché à l'émission de l'animateur controversé Jean-Marc Morandini des «manquements aux exigences d'honnêteté et de rigueur», devrait également regarder de près la reprise du Morandini Live, prévue à la rentrée, en même temps que le lancement de CNews.