Mise à jour mardi 3 octobre à l’occasion de la mort de Jean-Pierre Elkabbach, le 3 octobre 2023.
On n’aurait jamais pensé recevoir un jour une leçon de journalisme d’Elkabbach. Elle est arrivée à la fin de notre premier tête-à-tête, jusque-là courtois, voire sympathique. «Dans votre génération, vous êtes des idéologues. Vous déformez les faits et vous pensez à la place des autres. Pourquoi la presse est-elle en crise ? Ce qui vous intéresse chez moi, c’est “le vieux, il continue”, “le vieux, il s’est fait du fric”, “le vieux, il est coupé des gens, il sait rien, il est maqué avec les politiques”.» A ce moment-là, on s’est dit que ce projet de portrait, accueilli avec méfiance par l’intéressé, était mal emmanché. Car on avait passé un marché : une rencontre pour faire connaissance et, si le courant passe, une autre pour approfondir et claquer la photo. On n’y croyait plus quand Elkabbach a rappelé pour fixer un second rendez-vous. «Il faut soutenir le démarrage de CNews», s’est-il justifié. Sans doute aussi l’ex-patron d’Europe 1, France Télévisions et Public Sénat n’était-il pas mécontent que l’on s’attarde sur son énième renaissance.
L'inoxydable déboule ce lundi sur i-Télé - pardon, CNews - avec une interview de vingt minutes dans la matinale, du lundi au vendredi. Elkabbach, 80 ans cette année, est la tête de gondole de la chaîne d'info version Bolloré. L'actionnaire de Canal + l'a appelé pour lui proposer le job, assorti d'un rôle de cons