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Libération
Bonnes manières

STX pourrait reprendre son nom historique de Chantiers de l'Atlantique

Giuseppe Bono, patron italien de Fincantieri et nouvel acquéreur des chantiers STX de Saint-Nazaire, voudrait récupérer le nom historique de l'entreprise. Qui appartient à Alstom.
L'«Harmony of the seas» quitte le chantier naval de Saint-Nazaire, où il a été construit, le 15 mai 2016. (Photo Jean-François Monier. AFP)
publié le 9 avril 2017 à 18h11

Il y a moins d'un mois, le bruit courait que les autorités françaises pourraient aller jusqu'à une nationalisation temporaire des chantiers navals STX de Saint-Nazaire si les Italiens de Fincantieri, repreneurs de la société et bien décidés à s'assurer son contrôle total, prétendaient encore refuser une position minoritaire à 49% au capital. Ce gros coup de pression n'est plus qu'un mauvais souvenir.

Désormais les acteurs du deal ont topé : «Au terme de plusieurs semaines de négociations au couteau, un compromis a donc été trouvé», écrivait Libération le 6 avril. Les Italiens sont bien là, les Français les contrôlent, le carnet de commandes des Chantiers est rempli pour plus de dix ans et les couteaux ont été rangés.

Preuve de cette bonne ambiance, Guiseppe Bono, patron de Fincantieri, annonce dans le JDD qu'il voudrait pouvoir redonner aux Chantiers leur nom d'origine. «J'espère que les chantiers de Saint-Nazaire pourront à nouveau s'appeler les Chantiers de l'Atlantique. Cela dépendra d'Alstom, encore propriétaire du nom mais nous allons leur en faire la demande.» Délicate attention.

Fincantieri capte la moitié du marché mondial des paquebots. Toutefois, seul Saint-Nazaire a les installations qu'il faut pour construire les géants que demande aujourd'hui le marché de la croisière. Saint-Nazaire, explique Giuseppe Bono, «est capable de produire les plus grands navires au monde, que nous ne pouvons pas assembler dans nos ports en Italie». Maintenant que «les intérêts industriels ont prévalu sur un contexte politique instable», le patron de Fincantieri affirme que les deux partenaires vont «pouvoir créer un Airbus des mers».

Même si elle n'avait pas été exprimée aussi clairement jusqu'à présent, cette ambition est dans les têtes des acteurs depuis que les chantiers STX Saint-Nazaire, filiale du groupe STX, ont été mis en vente par le tribunal de commerce de Séoul et qu'une solution européenne s'est dessinée. Libération l'expliquait dès décembre 2016. Mais, il faut l'admettre, n'avait pas pensé au nom.