Le compte à rebours a commencé pour Tati. L'enseigne au logo vichy rose a été placée ce jeudi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Les juges ont décidé d'une période d'observation de six mois pour l'entreprise en difficultés (60 millions d'euros de pertes en 2016) qui cherche un acquéreur depuis plusieurs mois. Les candidats à la reprise sont convoqués le 29 mai par le tribunal pour présenter leur offre. Sans attendre le dépôt des copies, quelques dizaines de salariés se sont rassemblés jeudi matin devant le magasin historique du boulevard Barbès, à Paris (photo).
A ce jour, six offres de reprise sont connues mais elles n'ont pas soulevé l'enthousiasme. Aucun acheteur ne propose en effet de reprendre les 140 magasins et les 1 754 salariés. Seule la proposition de Philippe Ginestet, fondateur de Gifi, de reprendre 100 boutiques et 1 200 postes, a les faveurs des salariés. «Si ce n'est pas Gifi qui est retenu, l'enseigne pourrait disparaître», s'inquiète Tahar Benslimani, délégué CFDT. Photo Boris Allin. Hans Lucas