GM&S (automobile)
En attente de la décision du tribunal de commerce ce mardi, les 279 employés de l’équipementier automobile sont en sursis, mais se reprennent à espérer. Ils réclamaient plus de commandes de la part de Renault et PSA. C’est ce que Bruno Le Maire a obtenu ce week-end : PSA s’est engagé à passer de 10 à 12 millions d’euros de commandes annuelles, et Renault à doubler les siennes à 10 millions. Bien, mais pas suffisant pour les syndicats.
Vivarte (textile)
En janvier, le groupe textile a annoncé des cessions et deux nouveaux plans sociaux, prévoyant 900 suppressions de postes environ. Vivarte a déjà cédé sa marque Pataugas. Kookaï et Chevignon ont été mis en vente à l’été 2016, André et Naf Naf ont suivi. Aujourd’hui, le groupe se concentre sur les enseignes la Halle, Besson, Minelli, San Marina… Un accord a été trouvé avec les créanciers, mais Vivarte reste surendetté : il doit encore 570 millions d’euros.
Saurin (alimentaire)
Le pôle «plats cuisinés» (Garbit, William Saurin) du groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette a subi la mauvaise gestion de son ancienne propriétaire, Monique Piffaut, et ses malversations financières. Résultat : 1 300 salariés sur la sellette. Quatre offres de reprise ont été présentées, dont celles de LBO-d’Aucy, proposant 70 millions d’euros, et le fonds américain Sandton, 80 millions d’euros. Le repreneur sera connu d’ici l’été.
MIM (textile)
Mise en redressement judiciaire en novembre, l’enseigne (233 magasins, 90 affiliés) cumule une dette de 60 millions d’euros. S’il a déjà été décidé que le groupe Eram et l’enseigne suisse Tally Weijl reprendraient 71 points de vente et 287 salariés, près de 800 d’entre eux attendent toujours. Quatre employés ont donc relancé leur projet de scop (société coopérative ouvrière et participative), proposant la reprise de 110 boutiques et 500 salariés.
Seita (tabac)
Fin novembre, le numéro 2 du marché du tabac en France a annoncé la fermeture de son usine de Riom (Puy-de-Dôme). Il laissera donc 239 salariés sur le carreau. Les négociations entre le groupe Imperial Tobacco et l’intersyndicale sur les primes de départ sont actuellement en cours, mais les salariés ont aussi préparé un projet alternatif : ils proposent de reprendre l’entreprise en scop, et de conserver cinq lignes de production.
Tati (textile)
L’enseigne textile, détenue par Eram, 140 magasins et 1 754 salariés, a été placée en redressement judiciaire en février. Deux repreneurs s’affrontent. D’un côté, le consortium constitué par la Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani et Maxi Bazar, qui reprendrait une centaine de magasins et 1 051 salariés, et de l’autre, Gifi, qui garderait 120 boutiques et 1 200 employés. Mais les syndicats sont inquiets. La trésorerie de Tati ne permet pas de financer un plan social.
Arc (verrerie)
Vendredi, Bruno Le Maire a pu saluer la recapitalisation de 35 millions d’euros dont va bénéficier le numéro 1 mondial des arts de la table : le russe RDIF apportera 25 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 10 millions d’euros promis par l’américain Glass Holding. Mais si ces fonds permettront de payer les 5 000 salariés au mois de juin, l’avenir de l’entreprise n’est toujours pas garanti, malgré un plan prévoyant 40 millions d’euros d’économies.
Nestlé (alimentaire)
Le géant de l'agroalimentaire devrait réorganiser l'ensemble de ses métiers en France. Selon les syndicats, Nestlé souhaiterait rassembler ses entreprises (Purina, Herta, Nespresso…) sur un même site. S'ils n'ont pas encore de données précises sur l'impact social d'une telle réorganisation, ils redoutent que «des centaines d'emplois» soient transférés, voire supprimés. Le groupe emploie actuellement 13 000 personnes en France.