Les ventes de véhicules électriques ont encore du retard à l’allumage. Pas de quoi être foudroyé pour le moment par les performances commerciales de la Zoé en France. Le véhicule 100 % électrique vendu par Renault totalise 70 % de parts de marché. Il ne s’en est vendu que 9 200 au cours du premier semestre 2017, sur un total de 13 553 voitures du même type.
Durant la même période, les voitures à moteur diesel ou essence se sont écoulées à plus d'un million d'exemplaires. La bagnole zéro émission de CO2 représente aujourd'hui seulement 1 % du marché. Cela donne un aperçu de la marge de progression à accomplir d'ici à 2040, date à laquelle le ministre demande que les moteurs à combustion ne soient plus commercialisés. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils auront disparu. Le parc de voitures de l'Hexagone est estimé à 35 millions d'unités. Sachant qu'il faut dix-huit ans en moyenne avant qu'une voiture ne soit retirée de la circulation, il faudra attendre 2057 pour ne plus croiser un seul pot d'échappement. Volvo, pourtant très présent dans le haut de gamme, imagine une montée en puissance très mesurée de ses ventes de voitures électriques. «Nous prévoyons de commercialiser un million de ce type de véhicules d'ici à 2025», indique Yves Pasquier-Desvignes, le PDG de la filiale française. Soit, dans le meilleur des cas, 25 % des ventes totales de ce constructeur suédois désormais détenu par un actionnaire chinois. Pour les autres modèles, il faudra continuer à passer à la pompe.