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Libération

Que proposent les constructeurs ?

publié le 12 juillet 2017 à 20h16

Le ministre de la Transition écologique va visiblement trop vite en besogne pour les constructeurs automobiles, même s'ils n'évoquent que mezza voce leurs divergences. La plupart ont fortement misé sur la technologie hybride, qui associe un moteur classique à un générateur électrique. Les deux travaillent conjointement, ce qui permet de réduire la consommation d'essence, sans la supprimer totalement.

Toyota, pionnier de la technologie, vient de franchir le cap des dix millions de voitures hybrides vendues dans le monde. Didier Gambart, le président de la filiale française, ne compte pas s'arrêter là : «D'ici à 2030, les véhicules hybrides rechargeables de deuxième génération représenteront 40 à 50 % de nos ventes et ceux à énergie uniquement électrique 5 à 10 %. La fin des moteurs à combustion à l'horizon 2040 ne me semble pas un objectif réaliste.» Même son de cloche chez Volvo : «Nous ne sommes pas capables en nous engager sur un tel objectif», indique son patron pour la France, Yves Pasquier-Desvignes, alors que d'ici deux ans, l'ensemble des moteurs commercialisés par la marque intégreront une part d'énergie électrique avec la technologie hybride.

Les constructeurs sont d'autant moins enclins à adhérer au tout électrique que pour la plupart, le marché est mondial. «Sur certaines zones de la planète, le pouvoir d'achat ne permettra pas d'accéder au véhicule électrique», indique Christian Chapelle, directeur des chaînes de tractions et châssis chez PSA.