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Libération

Quels sont les Principaux obstacles ?

publié le 12 juillet 2017 à 20h16

Séduisante sur le plan environnemental, la voiture électrique ne propose pas encore la même souplesse d'utilisation qu'un véhicule à essence. «L'automobile est un vecteur de liberté et l'électricité est une contrainte», résume Eric Champarnaud, qui a longtemps œuvré sur la stratégie de Peugeot et Citroën avant de conseiller l'ensemble de l'industrie automobile.

Au-delà de la question de l'autonomie, aujourd'hui de 300 kilomètres, mais appelée à croître, la voiture zéro émission bute sur des obstacles de taille. «Nous sommes dans une course permanente entre le volume de la batterie et l'habitabilité», précise Christian Chapelle de PSA. En clair, le gain de kilomètres risque de se faire au détriment du confort de la voiture.

Le tout électrique ne rencontre pas non plus l'adhésion de France nature environnement (FNE), l'une des principales associations actives sur ces questions. Jean-Baptiste Poncelet, chargé des questions de transport, met en garde contre les effets pervers des systèmes de recharge rapide : «Ils sollicitent beaucoup le réseau électrique et en période d'hiver, qui correspond à un pic de consommation, il faudra peut-être faire appel à des centrales d'appoint qui fonctionnent au fioul et au charbon.»

Enfin, le lithium, matière première indispensable à la production de batteries, ne se trouve pas partout. Les plus importants gisements sont situés dans le désert d’Atacama, en Bolivie, et son extraction nécessite de grandes quantités d’eau, au détriment des populations locales.

Les réfractaires se retrouvent finalement tous sur une même ligne. Aussi vertueuse soit-elle, la suppression pure et simple du moteur à combustion aura en amont un coût environnemental.