Sénateur du Cher, Rémy Pointereau (LR) va être chargé d’un rapport sur la revitalisation des commerces de centre-ville.

Le sentiment d’abandon dans les zones rurales s’est traduit dans les derniers scrutins par un vote de rejet massif. Cela démontre que les problèmes liés à la vacance commerciale, qui atteint 10 % à 20 % dans les villes moyennes, sont devenus des enjeux de société. Il est urgent de réagir.

La désertion des commerces en centre-ville n’est que la résultante de fractures plus globales, démographique, économique, numérique ou encore médicale. Or le commerce est un facteur essentiel de dynamisme et de lien social. Nous allons établir un comparatif avec nos voisins allemands, hollandais ou italiens qui ont mis en place des législations plus protectrices des commerces de centre-ville et analyser leur impact.

Dans mon département, la population a reculé de 5 000 habitants ces dernières années, alors que les surfaces commerciales en périphérie ont augmenté de 4 %. Il y a clairement un décalage. On ne pourra pas se passer d’un moratoire sur les commerces en périphérie dans certains départements. Nous proposerons aussi d’installer des zones franches dans les centres-villes, plus en peine aujourd’hui que certaines périphéries. Des médecins, par exemple, ont profité des incitations fiscales qu’on y trouve pour déserter les centres.

Acheter des locaux pour les mettre en gérance n’est pas toujours la solution idéale. La formule de location-vente, dans laquelle le commerçant paie un loyer modéré à la collectivité pendant une période au terme de laquelle il deviendra le propriétaire des murs, me paraît plus stimulante. Ce qui est certain, c’est que l’implication des élus et des «managers» de quartiers auxquels je réfléchis également sera essentielle pour lutter contre un phénomène qui n’appelle pas une solution unique.