Illégitime défense
Sale temps, bel esprit
J’aime le beau temps partout, sauf à Paris. La Ville lumière n’est jamais aussi douce, pour moi, que dans la grisaille : le seul moment où je ne culpabilise pas de narguer toutes les distractions qu’elle propose en faisant la grasse mat’ ou en enchaînant les épisodes de séries pourries sous la couette. Non que je ne parvienne pas, hors mauvais temps, à me complaire dans la procrastination. J’y arrive très bien même, mais je dois bien avouer que ça ne dure jamais longtemps. Dès que le soleil pointe le bout de son nez à Paris, la pression (sociale) de devoir en «profiter» m’agace. Or, j’aime prendre ce temps précieux, propice à ne rien faire. Quand j’ai un coup de blues, je préfère de loin le brouiller dans différentes nuances de gris au lieu de l’exposer à la lumière vive et aveuglante du jour. Et j’atteins même le nirvana quand le vent souffle fort ou que l’orage éclate, ma mélancolie se mêlant à la sensation jouissive d’être à l’abri… du froid, de la pluie et des Parisiens.
Légitime défonce
Chat de mes deux
«Mon chaton», «mon gros minet»… J’ai bien conscience que ces sobriquets sont des signes de mignonitude pour tout être humain normalement constitué. Certains en usent même pour caresser l’autre dans le sens du poil. Moi, ça me les hérisse (les poils). Les «lolcats» peuvent faire exploser tous les compteurs à clics, les miens restent à zéro. Oui, je me suis résignée à passer pour «inhumaine», même si je ne comprends pas bien comment on peut être taxé d’«inhumain» parce qu’on n’aime pas certains animaux… Non, je ne trouve pas «trop chou» ces boules de poil qui se frottent contre vous pour se délester de leurs poils, se servent de votre peau comme lime à ongles… Et encore moins sexy, les gens qui les imitent. Non, les yeux (de chat) ne m’attendrissent pas avec leurs pupilles dilatées de psychopathe, ou rétrécies de pervers. Et au risque de choquer : les chats, ça pue. Quand vous franchissez la porte de n’importe quelle pièce où la bête rôde, une odeur très caractéristique vous enveloppe (sans parler de la pisse de chat). Beurk.