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Libération
Conciliation

STX-Fincantieri: opération déminage pour la France et l'Italie

Le ministre de l'économie Bruno Le Maire était à Rome ce lundi afin de trouver une solution pour le constructeur naval hexagonal. Nationalisé provisoirement cet été par le gouvernement au grand dam des Italiens qui devaient en prendre la majorité du capital, les deux parties cherchent une solution de sortie.
Les chantiers navals de STX France à Saint-Nazaire près de Nantes, le 27 juillet 2017 (Photo DAMIEN MEYER. AFP)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 11 septembre 2017 à 20h54

Pour afficher un début de rapprochement après plusieurs semaines de tensions sur le dossier des chantiers de Saint-Nazaire, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, et son homologue italien, Pier Carlo Padoan, ont tweeté, hier en fin d'après-midi, quasiment la même photo de leur entrevue de cinquante minutes à Rome.

Des deux côtés, le ton est désormais plus conciliant. «Notre objectif : un accord franco-italien pour le sommet du 27 septembre» à Lyon, a indiqué le ministre français. «Une rencontre constructive, […] des pas en avant pour une entente en vue du sommet», a confirmé le responsable transalpin, qui a rappelé il y a encore quelques jours que Rome estimait que l'accord d'avril dernier, qui accordait la majorité de STX à Fincantieri devait être respecté. En clair, que l'Italie n'acceptait pas la «nationalisation temporaire» des chantiers de Saint-Nazaire annoncée en juillet par Emmanuel Macron. Le ministre du Développement économique, Carlo Calenda, qui participait à la rencontre hier à Rome, a lui parlé de «réunion utile» pour sortir de l'impasse.

«Nous sommes sur la bonne voie, confirmait en coulisses un membre de la délégation italienne, nous n'en sommes plus à des propos généraux». Selon certains participants à la réunion, le dossier sur la table des négociations n'évoquerait plus la constitution d'un grand groupe associant Fincantieri, STX et Naval Group. Les deux délégations travaillent en parallèle à une issue qui puisse satisfaire les deux parties : d'un côté une solution pour STX et de l'autre un accord bilatéral dans le secteur de l'industrie navale militaire. Au final un rapprochement des deux dossiers n'est pas à exclure.