Pour afficher un début de rapprochement après plusieurs semaines de tensions sur le dossier des chantiers de Saint-Nazaire, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, et son homologue italien, Pier Carlo Padoan, ont tweeté, hier en fin d'après-midi, quasiment la même photo de leur entrevue de cinquante minutes à Rome.
Des deux côtés, le ton est désormais plus conciliant. «Notre objectif : un accord franco-italien pour le sommet du 27 septembre» à Lyon, a indiqué le ministre français. «Une rencontre constructive, […] des pas en avant pour une entente en vue du sommet», a confirmé le responsable transalpin, qui a rappelé il y a encore quelques jours que Rome estimait que l'accord d'avril dernier, qui accordait la majorité de STX à Fincantieri devait être respecté. En clair, que l'Italie n'acceptait pas la «nationalisation temporaire» des chantiers de Saint-Nazaire annoncée en juillet par Emmanuel Macron. Le ministre du Développement économique, Carlo Calenda, qui participait à la rencontre hier à Rome, a lui parlé de «réunion utile» pour sortir de l'impasse.
«Nous sommes sur la bonne voie, confirmait en coulisses un membre de la délégation italienne, nous n'en sommes plus à des propos généraux». Selon certains participants à la réunion, le dossier sur la table des négociations n'évoquerait plus la constitution d'un grand groupe associant Fincantieri, STX et Naval Group. Les deux délégations travaillent en parallèle à une issue qui puisse satisfaire les deux parties : d'un côté une solution pour STX et de l'autre un accord bilatéral dans le secteur de l'industrie navale militaire. Au final un rapprochement des deux dossiers n'est pas à exclure.