En période de restrictions budgétaire sur les infrastructures de transport en Ile-de-France, le Grand Paris Express, ses quatre nouvelles lignes de métro et son budget d'investissement de 26 à 28 milliards d'euros, ont été sur la sellette ces derniers jours. Les voilà, en quelque sorte, réhabilités par le préfet de la région Ile-de-France.
Au cours d'une rencontre avec les journalistes, Michel Cadot a rappelé que le GPE n'était «pas financé sur un modèle budgétaire. Nous ne sommes pas dans le cadre du contrat de plan Etat-région, où il va falloir faire des arbitrages» et décider quels seront les projets d'infrastructures remis à plus tard. «Le modèle du Grand Paris Express est fondé sur une taxation des bénéficiaires – habitants et entreprises d'Ile-de-France –, des emprunts et de la très longue durée.» Inspiré par ce qui fut, en gros, le système de financement appliqué au métro de Paris, «ce modèle a le mérite d'être inventif, a poursuivi le préfet. Ce n'est pas du modèle budgétaire et cela entre dans la longue durée. Cette formule ne sera pas nécessairement reprise pour d'autres investissements de transport mais elle montre que l'on peut imaginer d'autres modèles».
Néanmoins, le volet dépenses du budget du Grand Paris Express a été passé au crible cet été. «Ce qui est en cours, c'est l'actualisation des coûts en s'appuyant sur les marchés passés pour la ligne 15. Elle a amené à une réévaluation du coût total.» Sans compter une majoration du coût des aléas techniques, prévisibles en raison «d'un sous-sol difficile». Le préfet reconnaît en outre que l'accélération de certaines parties du projet en vue des Jeux olympiques «entraîne des dépenses supplémentaires». Qui arriveront plus tôt que prévu.