Paris et Rome ont trouvé ce mercredi un accord pour résoudre la crise sur la reprise des chantiers navals STX-France, l'italien Fincantieri obtenant de fait la majorité, à 51%. Au terme de cet accord, conclu à l'occasion du sommet franco-italien de Lyon, Fincantieri obtient 50% des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) auxquels il faut ajouter 1% «prêté» par l'Etat français, avec «droit de retour» pendant «12 ans» si l'Italien ne respecte pas ses engagements.
Cet accord met fin, pour le moment, au différend franco-italien autour de la reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire, qui ont été mis en vente par leur propriétaire coréen, en faillite. Cet été, le gouvernement a pris la décision de nationaliser temporairement les chantiers, en exerçant son droit de préemption, et ce alors que selon un deal signé en avril par François Hollande, le groupe italien Fincantieri devait les reprendre. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'est rendu à deux reprises en Italie, en août et en septembre, pour tenter de trouver un compromis avec son homologue italien, Pier Carlo Padoan.
C'est désormais chose faite, mais ce n'est pas tout. Paris et Rome vont aussi étudier l’opportunité d’un rapprochement entre Naval Group, qui est français, et Fincantieri d’ici l’été prochain. Un groupe de travail va se pencher sur le sujet d’ici à l’été 2018.