C'est le nom de la nouvelle application balte de VTC qui débarque à Paris. Créé par Markus Villig, un Estonien de 23 ans, déjà présent dans une vingtaine de pays de l'est de l'Europe et en Afrique, notamment à Lagos, au Nigeria, Taxify ambitionne de détrôner Uber. Sa recette pour percer sur un marché déjà très encombré ? Attirer à la fois les chauffeurs, avec une commission limitée à 15 % (contre 25 % chez Uber), et les clients, avec des tarifs annoncés inférieurs (de 10 %) à ceux d'Uber, plus un rabais de lancement de 50 % durant tout le mois d'octobre, aux frais de la plateforme. Une politique de prix cassés qui rappelle justement celle d'Uber à son lancement dans l'Hexagone. Financée par les millions injectés cet été par le géant chinois et «Uber-killer» Didi, qui a pris 13 % de son capital, la start-up estonienne vise 20 % du marché du transport particulier parisien et affirme avoir déjà séduit 5 000 chauffeurs pré-inscrits sur son application. Mais Taxify, qui a été interdit de licence à Londres cet été, trois jours après sa mise en service, pour ne pas avoir respecté la législation, a déjà été mis en demeure par la CGT Taxis de changer de nom. «La jurisprudence est claire, explique Karim Asnoun, de la CGT Taxis. Pour porter le nom de taxi, il faut se conformer à notre réglementation, et non à celle des VTC.»
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