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L'Elysée laisse un gout «amer» aux représentants de GM&S

Reçus par trois conseillers du chef de l'Etat, les élus du sous-traitant automobile n'ont pas trouvé de terrain d'entente sur les mesures d'accompagnement des salariés licenciés.
Manifestation des GM&S (La Souterraine) à Egletons lors d'une visite du président de la République, le 4 octobre. (Photo Pascal Lachenaud. AFP)
publié le 23 octobre 2017 à 20h45

Beaucoup d'attente, peu de résultats. Les représentants de l'équipementier automobile GM&S se sont dits «déçus et amers» après leur rencontre à la présidence de la République avec trois conseillers du chef de l'Etat, allant même jusqu'à qualifier cette séance de «pire réunion depuis le début de leur combat». Du côté l'Elysée, l'heure est à l'apaisement et l'on fait état d'une «ambiance sereine» et d'un tour d'horizon des mesures d'accompagnement pour les 156 salariés licenciés, dans le cadre de la reprise de GM&S par l'industriel GMD.

Colère et déception

Le mélange de colère et de déception des représentants de GM&S tient au fait qu’ils n’ont pas avancé sur les deux questions clés pour lesquelles ils avaient fait le déplacement. La première tient aux mesures d’accompagnement pour aider ceux qui ont perdu leur emploi à retrouver une activité. La seconde est liée au versement d’une prime supra légale qui viendrait en plus des indemnités conventionnelles de licenciement. Or, sur le premier point, l’Etat estime qu’il met en œuvre ce qui est de sa responsabilité. Quant au paiement d’une prime supra légale, ni le repreneur GMD ni les donneurs d’ordres Renault et Peugeot-Citroën (PSA) ne veulent en entendre parler. Ils estiment avoir consenti suffisamment d’efforts afin de permettre la poursuite de l’activité de cette usine située dans la Creuse.

Dans cette situation de blocage, il est probable que les salariés de GM&S poursuivent leur action sur deux fronts : devant les tribunaux en multipliant les recours aussi bien contre le plan social engagé qu’à l’encontre de PSA et Renault. Des actions sur le terrain ne sont pas non plus à exclure. Par le passé, les GM&S ont bloqué, plusieurs jours durant, des sites de production des deux constructeurs automobiles.