Menu
Libération
Enquête

Harcèlement sexuel à Ubisoft : «On savait»

Article réservé aux abonnés
La mise en place d’une cellule de crise après les accusations publiées dans «Libération» n’a pas empêché la multiplication des témoignages décrivant la culture toxique à l’œuvre dans l’entreprise de jeux vidéo. Beaucoup pointent le numéro 2, Serge Hascoët.
Au siège social d'Ubisoft, en 2016. (Simone PEROLARI/REA/Simone PEROLARI/REA)
publié le 10 juillet 2020 à 18h32

Dix jours après la publication de l’enquête sur le fleuron du jeu vidéo Ubisoft, Libération a tenté de percer ce qui se cache derrière ce «mur des RH». Un mur ­contre lequel venaient se fracasser les signalements de victimes de harcèlement moral et sexuel qui aurait été commis au plus haut ­niveau de l’entreprise. D’après les remontées anonymes initiées par Ubisoft au lendemain de la crise, c’est le rôle central dans la perpétuation de cette ­culture d’impunité du numéro 2 et gourou créatif de l’entreprise, Serge Hascoët, qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière. Celui à qui l’on attribue les lauriers des franchises stars Assassin’s Creed et Watch Dogs «a le comportement le plus ­toxique de toute l’entreprise», nous dit une source aux RH du siège : «Il est malin, parce qu’il navigue sur une ligne de crête. Tout le monde le sait, le connaît pour ça. Il est même valorisé pour sa toxicité.»

Cellule de crise d'Ubisoft, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), vendredi 3 juillet. Gradée d'un site Ubisoft, ­Romane (1) estime, à entendre la grande cheffe des ressources humaines et de la com, que la ­réponse ne sera pas à la hauteur de la crise. «Je suis sortie de la réunion avec l'impression qu'on faisait fausse route, nous raconte-t-elle. Cécile Cornet était en train de