Dix jours après la publication de l’enquête sur le fleuron du jeu vidéo Ubisoft, Libération a tenté de percer ce qui se cache derrière ce «mur des RH». Un mur contre lequel venaient se fracasser les signalements de victimes de harcèlement moral et sexuel qui aurait été commis au plus haut niveau de l’entreprise. D’après les remontées anonymes initiées par Ubisoft au lendemain de la crise, c’est le rôle central dans la perpétuation de cette culture d’impunité du numéro 2 et gourou créatif de l’entreprise, Serge Hascoët, qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière. Celui à qui l’on attribue les lauriers des franchises stars Assassin’s Creed et Watch Dogs «a le comportement le plus toxique de toute l’entreprise», nous dit une source aux RH du siège : «Il est malin, parce qu’il navigue sur une ligne de crête. Tout le monde le sait, le connaît pour ça. Il est même valorisé pour sa toxicité.»
Cellule de crise d'Ubisoft, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), vendredi 3 juillet. Gradée d'un site Ubisoft, Romane (1) estime, à entendre la grande cheffe des ressources humaines et de la com, que la réponse ne sera pas à la hauteur de la crise. «Je suis sortie de la réunion avec l'impression qu'on faisait fausse route, nous raconte-t-elle. Cécile Cornet était en train de