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Libération
Reportage

Le degré zéro de l'alerte

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Minute par minute, chronologie des failles du système d'alerte international après le séisme sous l'océan Indien. D'abord une magnitude sous-estimée, puis unpremier bulletin d'Hawaï focalisé sur le Pacifique et écartant le risque de tsunami, silence radio au Sri Lanka, une information qui se perd en Thaïlande...
publié le 14 janvier 2005 à 23h37

A Djakarta, Bangkok, New Delhi et Nairobi

26.12.2004

00 h 59 en temps universel (TU)

Il est 7 h 59 à Djakarta (Indonésie) et Bangkok (Thaïlande), 6 h 29 à New Delhi (Inde) et Colombo (Sri Lanka), 1 h 59 à Paris, tandis que les Etats-Unis vivent encore la journée de Noël. La terre tremble sous l'océan Indien, au large de Sumatra. Dans chacun de ces pays, des géophysiciens veillent au séisme, le plus souvent sous la responsabilité des services météorologiques. Mais, dans l'océan Indien, personne n'imagine une seconde que la secousse n'est que la face visible de la catastrophe qui se prépare. L'absence de concertation internationale n'a pas permis de donner l'alerte. Retour sur la chronologie du drame.

8 minutes après...

Au Centre d'alerte sur les tsunamis du Pacifique (PTWC), à Hawaï, en cet après-midi de Noël, le scientifique de permanence, Stuart Weinstein, profite du calme pour avancer ses recherches lorsqu'une alarme retentit. Des stations sismiques australiennes ont détecté un séisme. Le PTWC a la responsabilité du système de prévention des tsunamis dans la région, qui regroupe 28 pays. Non loin de là, Andrew Hirshorn est tiré de la sieste par son bipeur. Fin du repos.

11 minutes après...

Le centre hawaïen adresse un message automatique aux autres stations du Pacifique, pour leur transmettre les premières données connues sur le séisme.

15 minutes après...

Les ordinateurs du PTWC ont mis quinze minutes pour déterminer le lieu et la force du tremblement de terre. Weinstein et Hirsho