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Libération

2007 sur 7

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publié le 30 septembre 2005 à 3h53

Hôtel du Vieux-Morvan, Château-Chinon, le 10 mai 1981. Les premiers sondages concordent, Mitterrand va être élu. Les amis qui se bousculent dans les pièces vétustes guettent l'émotion et la métamorphose sur le visage du nouveau président. Parmi eux, un couple de journalistes en vue, Ivan Levaï et Anne Sinclair. Lui glisse à sa femme : «Tu te rends compte, avoir devant soi un homme qui se voit élu président, ça n'arrive qu'une fois dans une vie.»

Une seule fois ?

Elle passe souvent à «la Planche», le lundi soir. La Planche, c'est le quartier général du candidat DSK, ainsi nommé parce qu'il est situé rue de la Planche, dans le VIIe arrondissement de Paris. Elle vient chercher «Dominique», ils ont un cours d'arabe tous les deux. Ils font ça ensemble, comme les régimes amincissants à base de protéines. Sinon, elle n'est pas envahissante, elle n'appartient pas formellement au staff, n'a aucun titre, ne hante pas les réunions. Elle n'est pas Cécilia... Juste Anne Sinclair.

De tous les futurs présidentiables, DSK n'est pas le mari le plus à plaindre. Sarkozy a été quitté, Fabius est encore à marier, Hollande contient mal les ambitions de sa royale compagne... DSK, lui, a épousé une ex-star de la télévision, treize ans de 7 sur 7 et de pulls improbables. Elle a reçu de la lucarne du dimanche soir la popularité éternelle, qu'elle reverse aujourd'hui volontiers à son conjoint. Elle l'accompagne aux grands meetings, et aux fêtes de la rose, sa présence flatte les militants, réjouit les co