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Libération

Coups bas au casting

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Adhésions truquées, sondage douteux, échanges vachards, le «processus démocratique» promis par Sarkozy pour désigner le candidat de la fédération de Paris tourne à la surenchère entre les quatre candidats en lice : Goasguen, Lellouche, Panafieu et Tiberi.
publié le 20 février 2006 à 20h24

Ils ne sont rien, rien de rien. Ils ne sont même pas à zéro, ils sont négatifs...» Ainsi parlait Nicolas Sarkozy, il y a trois ans, quand il évoquait en privé les incessantes querelles de la droite parisienne. Un jugement sévère motivé par le spectacle que donnait alors l'opposition municipale, traumatisée par la défaite historique de 2001 : des élus déboussolés et sans leader, repliés sur les beaux quartiers de la capitale, et surtout incapables d'incarner une alternative crédible à Bertrand Delanoë. En prenant la tête de l'UMP, il y a quinze mois, Nicolas Sarkozy décide donc de faire le ménage dans ce bastion de la Chiraquie. «Divisions, oppositions, règlements de comptes doivent cesser», martèle le nouveau président, qui affiche alors son ambition de faire de la fédération de Paris la nouvelle «vitrine» de l'UMP. La méthode, calquée sur celle du PS, consiste à mettre les quatre députés concurrents (Claude Goasguen, Pierre Lellouche, Françoise de Panafieu et Jean Tiberi) en compétition devant les militants. Après plus de six mois de campagne, et à quelques jours du premier tour de ces primaires visant à désigner leur candidat pour les municipales de 2008, le «processus démocratique» promis par Sarkozy a surtout été marqué par des chiffres d'adhésion truqués, des sondages douteux, une surenchère éditoriale et des échanges de mots vachards...

«Grande bourgeoise», «provincial», «droite popu» et «vieux sage»

Consanguinité politique oblige (ils ont tous travaillé à l'Hôtel de Vil