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Libération
Reportage

Free fight. Les nouveaux gladiateurs

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publié le 11 mars 2008 à 2h39

Envoyé spécial à Roses (Espagne)

Des combats sans règles, en cage, dans un night-club espagnol à la frontière française. Voilà de quoi alimenter les fantasmes voyeuristes d'ultraviolence et les condamnations morales les plus fortes. Du sang, des coups, de l'interdit, du voyou. Il faudra repasser. Loin de la barbarie, on a assisté à la démonstration d'un sport régulé et en passe de normalisation, vendredi dernier à Roses, à 50 kilomètres de Perpignan, à la discothèque le Chic. La première édition du Furious Fighting Championship a donné lieu à un gala à la mise en scène aussi efficace qu'approximative, sous l'oeil d'arbitres très prudents qui ont arrêté les matchs parfois trop vite entre des combattants techniquement impressionnants.

Hippopotame ou éléphant ? Côté spectateurs, les 700 connaisseurs accourus (à 90 % masculins) représentaient un taux de testostérone au mètre carré qui, ajouté au contexte de la boîte de nuit, des combats et de l'alcool à gogo, devait générer quelques bonnes bastons des familles. Que dalle. Pas un accrochage, pas un regard de travers et même des politesses en veux-tu en voilà comme on n'en trouve plus dans les boutiques Bonpoint.

Le free fight ou combat libre ou MMA (mixed martial arts) n'est ni une nouveauté ni un jeu inventé par des camionneurs en mal de sensations. A la base, il vise à répondre à la question absolue des arts martiaux. Qui est le plus fort entre l'hippopotame et l'éléphant ? Qui du judoka ou du kickboxeur saura dompter son a