C'est la scie du moment, serinée par toutes les marques: «Le diesel
a rattrapé l'essence en termes de performances.» Evidemment, en comparant la simple cylindrée d'un diesel avec celle d'un moteur essence, c'est l'égalité, ou presque. Mais quelles usines à gaz que ces nouvelles mécaniques au mazout! Exemple le plus spectaculaire, la nouvelle BMW 740D (celle à 509 000 francs). Elle dispose de 245 CV sous le capot, de quoi affoler tous les moteurs essence et notamment celui qui équipe le modèle similaire, la 740I, qui distille à peine 20 cv de plus. C'est oublier un peu vite la technologie mise en oeuvre pour doper ce super-diesel. Au programme: deux turbos, une rampe d'injection à haute pression et une gestion électronique de type voiture de course. A côté, le V8 essence de la 740I fait vieux jeu. Un bloc tout simple, solide et qui distille ses 265 cv sans soucis. Il suffirait de lui greffer les artifices techniques qui équipent son congénère diesel pour pousser sa puissance à 400 cv. Pour l'égalité de performances, c'est raté. Et pour la fiabilité de ces nouveaux moteurs Diesel, c'est le mystère. La complexité du système, la vitesse de rotation de la mécanique permet le doute. Si les bons vieux diesels simples et aussi véloces qu'un remorqueur permettaient d'atteindre 300 000 km sans encombre, les nouveaux modèles ne devraient pas dépasser la durée de vie d'un moteur ultrapointu, ce qu'ils sont devenus. Mais, jusqu'ici, l'essence avait un argument choc: elle était plus prop