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Tendances raquettes. Trappeurs alpins. Nostalgie du Grand Nord, quête d'authenticité et d'horizons sauvages, les randonnées en raquettes sont de plus en plus prisées dans les stations de sports d'hiver. Loin du ski et du surf, une autre vision de la montagne.

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par Delphine PEREZ
publié le 12 février 2000 à 22h13

Nostalgie du Grand Nord, quête d'authenticité et d'horizons

sauvages, les randonnées en raquettes sont de plus en plus prisées dans les stations de sports d'hiver. Loin du ski et du surf, une autre vision de la montagne.

Hypnotisés par la grande poudre, les Français partent à la recherche des renards argentés et délaissent télésièges et autres remontées mécaniques. Loin des pistes bondées et d'une nature crucifiée par les poteaux électriques, les horizons sauvages exercent une attraction magique. Pour les conquérir, il n'y a pas que le ski ou le surf. Les professionnels dépoussièrent des activités oubliées, et l'ancêtre du ski reprend du galon: la raquette, apparue en Russie il y a dix mille ans, développée dans le Grand Nord américain grâce aux Indiens, subit son grand lifting du troisième millénaire. Son charme folklorique s'est éteint. Elle n'est plus en bois ni en cuir de caribou, mais en plastique. Légère, maniable, performante. Pratiquée d'un pas placide ou en course, c'est une déclinaison de la randonnée d'été, version hiver. Et les puristes se multiplient. Fringale de liberté. Au moment où les grandes stations investissent dans des équipements ultrarapides, qui peuvent charrier toujours plus de monde, toute une frange touristique fuit ainsi en raquettes, à la recherche de plaisirs simples et authentiques. Pris d'une grande fringale de liberté, de silence et de beauté. De shoots de nature volés à la montagne ou plutôt apprivoisés, conquis, mérités. Le plaisir grandit