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Libération

Nous sommes tous des Power Rangers

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Entre «Star Wars» et Guignol, la série télé de Haïm Saban est devenue la plus populaire chez les enfants du monde entier.
publié le 26 février 2000 à 22h34

Quézaco? Si vous n'êtes pas âgé de six ans, si vous n'avez pas des gamins mâles dans votre immédiat entourage, vous ne savez sans doute pas qui sont les Power Rangers. Connus dans le monde entier, ces cinq justiciers multicolores ont rendu richissime un homme très mystérieux, Haïm Saban, juif d'Egypte parti faire fortune à Hollywood via Tel-Aviv, Paris et Tokyo. Si ça continue, et il n'y a aucune raison pour que ça cesse, cet homme sera bientôt plus riche ­ et surtout plus puissant ­ que Steven Spielberg. On peut déjà supposer que les enfants Spielberg (c'est une famille nombreuse, avec beaucoup de marmots du monde entier) ne regardent ni ET ni Rencontres du troisième type mais bel et bien" Power Rangers. Septième saison, en France. En Amérique, Power Rangers Light Speed Rescue, la huitième saison, vient de débarquer dans tous les foyers. Plus de 350 épisodes tournent maintenant sur les télés des cinq continents. En France, nous n'en sommes qu'à la septième saison, Power Rangers, l'autre galaxie, avec les cinq mêmes éternels héros bariolés et masqués (trois garçons, deux filles) et leurs éternels adversaires ricanants, une sorcière trop jolie pour être honnête et des monstres qui crient plus fort qu'ils n'assassinent vraiment. Avec en bonus des escouades de guerriers mutants, qui se laissent pousser des ailes de guêpe à la moindre catastrophe. Du karaté sans trucages. Les enfants crient, applaudissent, conspuent ces méchants si trouillards. Est-on chez Star Wars ou chez Guig