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Libération

L'an II de la techno-fiction.

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Sélection digitale. Lille accueille le Festival international du film de l'Internet.
publié le 10 mars 2000 à 22h56
(mis à jour le 10 mars 2000 à 22h56)

Nouvelles images. Microcinéma, cinéma virtuel ou webfiction? Pour sa deuxième édition, le Fifi, le festival international du film de l'Internet, qui se tiendra à Lille la semaine prochaine, a choisi de ne pas choisir, et de parler de «digima», contraction de digital et de cinéma. Façon de botter en touche dans le débat sur ces nouvelles images qui envahissent l'écran du Web. Difficile en effet de définir ce que seront les fictions de demain, ou d'imaginer comment évoluera la production du cinéma, à l'aune de la révolution numérique. C'est la principale réserve qu'on peut adresser aux organisateurs du Fifi, Mehdi Benjemia et Vincent Thomas, eux-mêmes sans doute un peu dépassés par l'explosion du marché. Pourtant, ce festival «modeste et ambitieux» a gagné cette année en lisibilité et en professionnalisme, avec son budget de 4,5 millions de francs (contre" 15 000 francs l'an passé). Le rêve de contenus développés spécifiquement pour le réseau est devenu réalité: près de 300 fictions ont été inscrites au Fifi, pour une sélection officielle resserrée (19 films). Certes, la qualité exigée par les grands frères du cinéma est encore loin. Mais les scénarios se sont étoffés, les images elles-mêmes échappent à l'uniformité cartoon, comme le prouve la diversité des formats retenus (Flash, vidéo, techniques mixtes). Etats-Unis, France, Canada, Portugal et Brésil" Vingt-cinq pays sont présents, parfois hors compétition pour certains films, «inclassables» ou trop lourds pour une diffusi