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Libération

Sélection digitale. Mon cul sur la console. Les Gauloises rient.

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publié le 10 mars 2000 à 22h57

Un cousin détective, spécialiste des investigations d'alcôve, nous

contait récemment qu'il était plus facile de descendre une braguette que de remonter une filière. Comme il avait raison! La preuve avec cette enquête à l'importance discutable, mais menée de main de maître. Il s'agissait de comprendre par quel biais, chaque matin, pour ne pas dire à un rythme pluri-horaire, photos et animations à forte connotation sexuelle atterrissent sur notre bureau virtuel. Par e-mail. D'où viennent-elles donc ces icônes mouvantes chargées de rêves et d'encens, qui en serait l'initiateur et à quelle vitesse seraient-elles balancées dans les tuyaux du monde? Autant de questions qui méritaient, crut-on, au moins un instant d'attention.

Laissons-nous donc voguer sur le Gange des turpitudes, dans lequel la nage indienne, flllt, flllt, serait le guide de nos ébats internautiques. Et revenons d'abord sur la teneur de ces messages fixes ou animés de bonnes intentions. L'un montre, par exemple, un Popeye le marin remplissant de ses coups de reins rageurs son amie Olive, jusqu'à, la pauvrette, lui faire exploser la tête. Un autre petit cartoon démontre qu'attraper un poisson avec son organe ne nécessite ni bouchon de liège ni demi-durs de Corée, ces vers longs que l'on enchaîne parfois à l'hameçon. Mais simplement un appendice en état de marche et qui pendule. «Je ne suis qu'un maillon d'une chaîne que je connais bien mal d'ailleurs, nous écrit un anonyme qui n'est jamais le dernier à faire suivre