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Libération

Tendances Boutiques. Big Bazars branchés. Poussés par le succès de Colette, les grands magasins adaptent leurs espaces au concept de lieu de vie.

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publié le 11 mars 2000 à 22h49

«Aujourd'hui, tout le monde fait du Colette!», s'exclame Ramdane

Touhami qui, en 1998, avait lancé dans le Marais, l'Epicerie, un lieu de vente et d'exposition d'objets tendance en tous genres. «Quand les autres boutiques ont vu que le chiffre d'affaires de chez Colette avait explosé, et que les magazines citaient Colette tout le temps, elles se sont dit qu'elles devaient améliorer leur image.» Colette, magasin de la rue du faubourg Saint-Honoré, est cité depuis son ouverture il y a bientôt trois ans, dans à peu près toutes les éditions des magazines féminins. Autobaptisé, «concept store», ou «magasin univers», il joue sur une idée simple: organiser la rareté pour susciter le désir de sa clientèle. Colette propose certains objets en exclusivité, édités à un, cinq ou dix exemplaires. Dans ce fourre-tout minimaliste, sont vendus au gré des arrivages des bougies à 100 francs pièce, des saladiers en aluminium brossé à 2 000 francs ou des jupes en jean clouté à 8 500 francs. «L'idée, quand on rentre ici, c'est d'avoir une vue d'ensemble, de ne pas rentrer dans un bazar, de voir l'esprit de la boutique d'un seul coup d'oeil», explique Jean-Michel, chargé chez Colette de la décoration intérieure et des vitrines qu'il change toutes les semaines. En bas, au «water bar», des hommes d'affaires en costard cravate viennent, le midi, déguster une assiette avec l'une des cent eaux minérales que propose le bar. Au rez-de-chaussée lumineux, entre les objets design et high tech, les baskets