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Sélection digitale. Fabrice Hybert, ou l'art d'utiliser la Toile.

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publié le 17 mars 2000 à 23h35

Site. C'est vert et ça fait «pof». Pas de doute, l'oeuvre est signée

Fabrice Hybert. Sur le site de l'artiste, une grosse boule occupe le centre de l'écran. On clique et giclent une centaine de petites bulles vertes (couleur hybertienne) qui mènent aux tableaux, peintures, installations, sculptures et autres prototypes, les «pof», des fabrications insolites (casquette-radar, galets pour ricochets, djellabah-soutane), que l'artiste français le plus en vue du moment expose autour du monde. Avec l'Internet, Fabrice Hybert a trouvé «l'outil idéal» pour «fédérer les artistes, les créateurs, leur donner les moyens de chercher un vocabulaire dans d'autres domaines». Son site, portfolio en ligne, il en avait «besoin pour informer: j'en avais assez d'envoyer des dossiers à tout bout de champ. Maintenant, je dis aux gens de se connecter». Et, même si Hybert a fait appel à un jeune graphiste pour le réaliser, ce n'est pas faute de vouloir «mettre à jour seul» son site. «Pour l'instant, explique-t-il, la présentation des "pof est un peu plate, j'aimerais aller plus loin, proposer un jeu différent à chaque bulle: vidéos, réalisations, documents.» Mais ce sera pour plus tard: aujourd'hui, les projets Internet d'Hybert portent le nom de Inconnu.net, une «encyclopédie de l'inconnu» qu'il lancera début juin sous l'Arc de triomphe, habillé de vert comme il se doit.

«Le XVIIIe siècle a inventé l'encyclopédie de nos connaissances. Le livre en est le support idéal. Internet est celui de l'encyclo