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Libération

Sélection digitale. Mon Nounours est plein de puces. Ordinateurs et jouets s'allient pour former les bébés au numérique.

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publié le 17 mars 2000 à 23h35

Enfants. Félix, 23 mois, veut Nounours. Pas celui de Bonne nuit les

petits, ni une vulgaire peluche de poils et de mousse, mais un nounours qui chante et danse, pose des questions, disparaît, fait des tours. Et Félix de taper sans ménagement sur une grosse boule bleue et blanche, sorte de soucoupe volante en plastique, signe qu'il a parfaitement compris le rôle de cet ersatz de souris. Bébéclic, un kit qui comprend la grosse boule et un CD-Rom, est le dernier avatar d'une tendance qui vire au raz-de-marée: les jouets hybrides, mélange de numérique et de plastique. Le succès des Aibo, le robot-chien de Sony, des Furby, et de toutes ces peluches réagissant à leur environnement, a aiguisé les appétits des constructeurs de jouets et des éditeurs multimédias de jeux d'éveil. Faute de pouvoir manipuler la souris (1), les moins de 4 ans échappaient à la déferlante numérique. En développant ce périphérique simplissime (l'enfant ne fait que cliquer sur le bouton, sans que la position géographique du curseur ait une importance), Havas interactive veut transformer «l'ordinateur en véritable jouet de développement» dès 12 mois. Mattel interactive s'engouffre aussi dans le créneau et prépare, pour la rentrée 2000, une série de jouets à fixer sur le clavier de l'ordinateur: l'enfant manipule le Caterpillar de plastique qui déclenche les touches du clavier et le jeu à l'écran. Pour les filles, ce sera l'appareil photo Barbie, un mini-appareil numérique en forme de fleur, qui, connecté au PC