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Libération

Sélection digitale. Mettez une souris dans votre télécommande. Ça crachote encore mais tout le monde y croit: tour d'horizon de la Web télévision.

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publié le 14 avril 2000 à 0h05

Personne n'est aujourd'hui capable de dire ce que seront demain les

«chaînes» de l'Internet. TPS propose d'envoyer ses e-mails depuis son poste de télé, Canal + «invente» les «Netmen et Netgirls», Canalweb réinvente l'accès libre (chacun peut venir faire son émission)" Cet embrouillamini arrange bien les différents opérateurs, qui admettent tâtonner et expérimenter en attendant les hauts débits. Car l'image en mouvement sur le Net est encore balbutiante: au format timbre-poste, la vidéo crachote ses images en direct, dans des formats pas toujours compatibles avec l'équipement informatique standard (1).

Ecran noir ou écran web?

Selon le cabinet d'études Forrester Research, en 2005, les Européens seront plus nombreux à regarder la télévision interactive que le PC. Les programmes à la carte devraient se développer. Cependant, la position même du téléspectateur, plus passive que celle du «webspectateur», laisse à penser que l'interaction restera limitée. Les programmes des sites web devraient davantage laisser la main à l'internaute. Autre handicap, l'obligation de passer par une technologie enfermée dans un décodeur. En Europe, OpenTV et Canal Technologies (groupe Canal +), au contraire du marché de la webtélé (2), se partagent un marché fermé.

Plateaux télé à profusion.

Canal Web ou la Citoyenne en ont fait leur spécialité: le talk-show est devenu LE programme télé de l'Internet. «Le talk-show est un genre très adapté à la télé communautaire spécialisée», argumente Jacques Rosselin